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JOHN CAROLL LYNCH Comédien de théâtre, il es le barbier de Gran Torino et choisit ses rôles avec minutie. Il apparaît aussi dans Fargo, Gothika, Zodiac ou Shutter Island.+ d'infos

2008

Gran Torino

Acteur, Réalisateur, Producteur, Compositeur

 

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GRAN TORINO

 

Un pur chef d'oeuvre. D'abord parce que la réalisation est comme à son habitude d'une grande pureté. Classique certes, mais efficace. Les plans sont soignés, la caméra fluide et légère, le jeu d'acteur sans fioriture. Sauf peut être Eastwood qui force le trait de comédie, rappelant au passage les rôles qu'il interprétait dans Pink Cadillac, haut les flingues et La relève (pas des références je vous l'accorde!). Mais cette manière de jouer rend le personnage d'autant plus intéressant et montre finalement de manière contrastée son évolution au fil de l'histoire. A une histoire somme tout assez simple, Eastwood prête la maîtrise de son art et en fait une histoire dramatique avec des zests de comédie et une pointe de burlesque. A noter également le travail de Tom stern, passé chef électricien en 2002 sur Créance de sang qui donne plus de relief et de véracité à la photo et fait presque oublier le travail de Jack Green son prédécesseur.

 

Ensuite parce que Gran Torino synthétise tous les thèmes Eastwoodiens. L'amérique décadente (Mystic River), la relation père/enfant (un monde parfait), la religion (Pale rider), les démons du passé (Impitoyable), l'héroïsme (mémoires de nos pères), la vengeance (l'homme des hautes plaines)...Le fait qu'Eastwood ai d'autres projets sur le feu me rassure tant ce film peut sembler une conclusion à son oeuvre!...

Le personnage de Walt Kowalski également!...Dans Walt on aperçoit sans grand mal Dirty Harry dans ses paroles racistes, Will Munny (impitoyable) lorsqu'il est rattrapé par son passé , Red Garnett (un monde parfait) quand il veut remettre sur le droit chemin un jeune égaré. On aperçoit aussi Wes Block (la corde raide) qui lutte contre ses démons, Josey Wales (Josey Wales) qui cherche son salut, Tom Highway (le maître de guerre) dépassé par la société, et j'en passe. Kowalski semble être tous ses personnages!, ce qui peut expliquer peut être pourquoi Eastwood le caricature un peu. Dans l'histoire, Kowalski est une caricature du patriote conservateur égocentrique que les voisins de son quartier, et même sa famille, voient comme une bête en cage, incapable d'évoluer avec son monde ; pour le film, Eastwood est la caricature de tous ses anciens personnages, que le spectateur voit comme une conclusion logique, dans le cheminement de son oeuvre d'acteur.

 

Gran Torino nous ramène en particulier à deux films. Tout d'abord Josey Wales pour le même désir de Kowalski et Wales de reprendre gout à la vie une fois la lumière aperçue, et ensuite Mystic River ( ou même Million Dollar Baby) pour le sort que réserve parfois la vie, une fois cette lumière attrapée.

Gran Torino est pour moi un pur chef d'oeuvre, sublimé par une dimension symbolique certaine, qui en fait un pilier de son oeuvre...certainement....le sommet...probablement.

A noter également pour le fun, l'apparition d'un des fils de Clint Eastwood, Scott, en rappeur irlandais incapable de défendre son amie asiatique face à trois afro-américains. Oui...tout au long du film, l'accent est mis sur le melting-pot que représente aujourd'hui les Etats-Unis. On croise également un "rital" et un "pollack".

Walt Kowalski est vétéran de Corée. Patriote, conservateur, raciste, bougon, égoïste, râleur..., il se plaint de l'évolution de la société, de l'amérique et de ses voisins asiatiques...
Le seul objet de son affection est sa Ford Gran Torino 1972 en parfait état . Une nuit il surprend un homme tentant de la lui voler dans son garage. Tout commence à partir de là. Il reprend les armes face à un gang et va malgré lui se confronter à ses préjugés, à son passé.

 

avec Clint Eastwood, Bee Vang...

 

 

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